Le climat égyptien se résume en deux mots : chaud et sec. Mis à part les mois de janvier, février et mars, parfois
assez froids dans le nord, les températures moyennes avoisinent 20°C sur la côte méditerranéenne (maximales
31°C) et 28°C à Assouan (maximales 50°C !). Dans le désert, les extrêmes sont de rigueur – incandescent le jour,
glacial la nuit. Alexandrie est la ville égyptienne qui reçoit le plus de précipitations – environ 19 cm par an –, tandis
qu'Assouan ne reçoit qu'environ 10 mm tous les cinq ans. En mars-avril, le khamsin – un vent sec, chaud et très
poussiéreux – souffle depuis le désert Occidental (Libyque) à la vitesse de 150 km/h : le ciel prend alors une teinte
orange foncé et l'air se charge de poussière et rend toute sortie épuisante.
COUTUMES :
La société égyptienne n'est pas simple à définir. Elle est empreinte, d'un côté, d'un grand conservatisme, renforcé
par la pauvreté, que symbolisent la nourriture traditionnelle (foul, ta'amiyya et légumes), les longs abeyyas noirs
des femmes et les galabiyyas des hommes, le mariage entre cousins, un unique voyage dans la très lointaine
Alexandrie et l'omniprésente "volonté de Dieu" ; de l'autre, d'un modernisme incarné par l'Occident en général et
les Etats-Unis en particulier. Ces valeurs sont très minoritaires, mais le groupe social qui les incarne exerce une
grande influence sur le reste de la société de par sa fortune et son statut. La grande majorité de la population
égyptienne se situe entre ces deux extrêmes.
LANGUE :
L'arabe égyptien (ECA), surtout la langue de la rue, n'a presque rien à voir avec l'arabe classique. L'arabe parlé par
un égyptien éduqué, même si sa prononciation est différente, se rapproche en revanche beaucoup plus de celui de
ses voisins : un Jordanien ou un Irakien cultivé pourra discuter avec lui politique ou littérature, mais acheter du
pain dans une boulangerie égyptienne sera pour ces derniers un vrai casse-tête.
Deux sons posent généralement problème aux non-Arabes : la lettre : 'ayn, presque semblable à un son
d'étranglement, et l'arrêt glottal.
ARTS :
La culture musicale est omniprésente en Egypte. La musique classique a connu son apogée dans les années 1940
et 1950, incarnation du nationalisme qui fit alors du Caire le cœur du monde arabe. Emblème et star, Oum
Khalsoum, dont les chansons d'amour et les qasa'id (longs poèmes) exprimaient au mieux l'identité collective.
La musique populaire a connu un renouveau dans les années 70 avec Ahmed Adawayya, qui a lancé un style de
musique appelé al-jeel (la génération). Autre héritage d'Adawayya, le shaabi, beaucoup plus cru et provocant, est
considéré comme le véritable vecteur de la classe populaire égyptienne.
La danse, institutionnalisée au Moyen Age sous la forme des ghawazee, assez semblables à nos troubadours,
changea de nature au XIXe siècle avec l'arrivée des premiers voyageurs : les autorités religieuses, offusquées de
voir des musulmanes danser devant des "infidèles", les taxèrent si lourdement qu'elles se prostituèrent pour
survivre. La danse du ventre ne regagna un semblant de crédibilité qu'avec l'arrivée du cinéma, mais elle n'est
toujours pas "respectable".
L'industrie égyptienne du cinéma, autrefois si vivante qu'elle s'exportait dans tous les pays arabes, est actuellement
en sommeil, victime d'une lourde imposition et de la censure - avec une exception de taille, Youssef Chahine.
Enfin, nul ne revient d'Egypte sans évoquer l'architecture : depuis 5 000 ans, les temples et les tombeaux, les
pyramides, les mastaba, les colonnes, les statues de dieux et de déesses fascinent et émerveillent.
GASTRONOMIE :
On trouve facilement de bons restaurants. C'est le cas du côté d'Alexandrie, qui regorge d'établissements où l'on
mange du poisson de la mer Rouge. Le pigeon et l'agneau sont souvent délicieux et les pâtisseries savoureuses.
Les mets les plus courants sont le foul, une purée de fèves habituellement servie dans un morceau de shami (pain
semblable à de la pitta) et la ta'amiya, connue dans d'autres pays moyen-orientaux sous le nom de falafel,
sandwich composé d'une purée de pois chiches, d'épices, de salade et de tahina, pâte à base de crème de sésame.
Vous trouverez aussi couramment des kushari, plats de nouilles, riz, lentilles noires, oignons frits et sauce tomate,
et des shwarma, qui sont l'équivalent égyptien du doner kebab.
N'oubliez pas non plus de goûter du molokhiyya, plat à base de feuilles du même nom trempées dans du bouillon
de volaille, à l'aspect d'algue verte et à la consistance de mucus... Il fut banni par le calife Al-Hakim, au XIe
siècle !
Le thé et le café sont servis très forts et sucrés. Le thé (shai) est le plus souvent noir et très chargé en tanin, et le
café généralement du café "turc" (ahwa turki).
Pour les musulmans les plus stricts, l'alcool est haram (interdit), mais il est toléré (et bu) par la majorité des
égyptiens. Vous trouverez donc de la bière, du vin et des alcools locaux (souvent cher, et de piètre qualité pour un
étranger).
RELIGION :
Environ 90% des Égyptiens se réclament de l'islam, fondé au début du VIIe siècle par Mahomet et introduit en
Egypte en 642. La prière représente une partie essentielle de la vie quotidienne du croyant, que le muezzin appelle
cinq fois par jour du haut des minarets. L'autorité religieuse suprême est le sheikh d'Al-Azhar, dont le rôle est de
définir la ligne officielle de l'islam sur... à peu près tout.
Les Coptes forment la principale minorité religieuse. Avant l'arrivée de l'islam, le christianisme était la religion
prédominante dans le pays, l'un des premiers à avoir embrassé cette nouvelle foi. Les Coptes, dont le nom est
dérivé du mot grec "Aegyptios", sont la résultante d'une scission de l'église orthodoxe d'Orient. Longtemps voués à
la vie monastique, ils constituent aujourd'hui une élite cultivée (dont le représentant le plus connu est l'ancien
Secrétaire général des Nations unies Boutros Boutros-Ghali) et une minorité économiquement puissante. Les
mariages inter-religieux sont prohibés, mais les deux communautés cohabitent de manière assez pacifique.
- il faut observer le Ramadan chaque année (aucune nourriture ni boisson, ni tabac, ni rapport sexuel avant le
coucher du soleil pendant un mois) ;
- et faire l'aumône aux plus démunis.
Durant cette période, nos équipes ne se nourrissent et ne peuvent boire qu'à partir de la tombée du jour, ce qui est
physiquement difficile, surtout quand il faut marcher sous le soleil toute la journée. Néanmoins ils sont habitués à
vivre cette période tout en travaillant, et vous ne sentirez aucune différence quand au service et à la qualité de
leurs attentions envers vous. Les restaurants et les magasins sont souvent fermés ou modifient leurs horaires
d'ouverture pendant la journée à cette période : en revanche ils ouvrent tous les soirs pour notre plus grand plaisir
!
Le réseau égyptien est entièrement en 220 V. Les prises de courant sont comme en France.
Les 4x4 et minibus sont équipés d'allume cigare sur lesquels vous pouvez, avec l'adaptateur adéquat (non fourni),
recharger vos batteries de caméscope ou appareil photo numérique.
Sur la felouque pas d'électricité.
L'Egypte ne change plus d'heure en cours de l'année. Nous sommes à la même heure en été et il y a une heure de
décalage en hiver. Entre fin septembre et fin avril, quand il est midi à Paris, il est 13 h en Égypte. Nous vous
conseillons de vous rendre sur le site http://24timezones.com/.
L'Egypte multiplie les extrêmes : pays arabe le plus peuplé, 90% de sa population habite dans une bande de terre
fertile qui longe le Nil. Le reste du territoire (90%) est désertique.
Au sud, le Nil se heurte à une barrière
montagneuse à mesure qu'il se dirige vers le nord, le paysage devient de plus en plus plat et désertique.
A l'est
de la vallée se trouve le désert d'Arabie, à l'ouest le désert de Libye, plateau aride ponctué de formations
géologiques et d'oasis luxuriantes.
Au nord du Caire, la vallée se transforme en un vaste delta de 200 km de large,
semblable à un grand éventail fertile plongeant dans la Méditerranée.
A l'est, par delà le canal de Suez, s'étend la
péninsule du Sinaï, extension du désert d'Arabie, où le mont Sainte-Catherine culmine à 2 642 m.
FAUNE ET FLORE:
Le développement touristique, mal planifié, affecte la côte de la mer Rouge et le Sinaï. Aujourd'hui des efforts sont
entrepris pour tenter de mieux contrôler l'urbanisme. Il faut dire que l'environnement est un thème récent dans le
pays, tout reste encore à faire.
Si l'Egypte est à 94% désertique, elle n'en abrite pas moins divers écosystèmes qui se sont adaptés à des conditions
particulièrement hostiles : lotus, papyrus, palmiers, tamaris, acacias, jacarandas, poincianas, mangroves...
Côté faune, on dénombre environ 430 espèces d'oiseaux et une centaine de mammifères, au nombre desquels les
dromadaires, les ânes et les gazelles... On comptait auparavant une variété extraordinaire de grands mammifères
(léopards, oryx, hyènes, lynx du désert...), aujourd'hui anéantis par la chasse. Très à leur aise, en revanche, 34
espèces de serpents, des scorpions et quelques crocodiles du côté d'Assouan.
On a comparé Le Caire à un "cendrier renversé"... Autant dire que, avec ses 16 millions d'habitants, son million de
véhicules, le plus souvent vétustes, mal entretenus et roulant encore au plomb, et ses usines crachotantes, la
capitale égyptienne, qui souffre également de surpeuplement, n'est pas de tout repos.