J’ai découvert deux îles au Cap-Vert, Sao Vicente et Santo Antão. Nous sommes arrivés à Mindelo sur l’île de Sao Vicente le premier jour, et avons pris le bateau pour Santo Antão pour une petite semaine de randonnée. Un transfert retour vers Mindelo le dernier jour pour profiter de cette ville, avant de reprendre un vol pour la France.
Le Cap-Vert est un archipel d’îles volcaniques, Santo Antão étant la plus réputée pour randonner. Notre voyage s’est articulé autour de la rencontre humaine, de la randonnée, mais aussi la culture capverdienne à mi-chemin entre une atmosphère africaine et caribéenne.
Cette semaine était vraiment dédiée à la randonnée. Les différentes étapes étaient plus ou moins intenses sportivement. L’île de Santo Antão est le paradis du trek : effectivement, nous ressentons une certaine atmosphère liée à la randonnée et à la découverte active de cette île. Nous dormons en « residencial », chez l’habitant ou dans de petits hôtels. Nous traversons des villages, allons beaucoup à la rencontre de la population locale, dégustons les produits locaux et en apprenons un peu plus sur la culture capverdienne.
Après une première nuit à Mindelo, nous embarquons à bord d’un ferry qui nous acheminera sur Santo Antão. Dès le deuxième jour, nous sommes acheminés en 4×4 sur le cratère de Cova, l’intérieur de ce dernier est un magnifique patchwork de cultures. De ce point, nous commençons notre randonnée dans la vallée de Paul. Nous passons notre première nuit dans le petit village agricole de Cha de Manuel Dos Santos, nous sommes accueillis par une famille franco-capverdienne aux petits soins.
Nous continuons dans la vallée de Paul en allant manger chez l’habitant. Nous marchons ainsi que nos rencontres des locaux à Boca de Figueiras, puis dormons dans un village en bord de mer à Vila de Pombas, toujours bien reçus par l’habitant.
Le lendemain, la journée est dédiée à la visite des cultures en terrasses. Nous commençons notre randonnée à Pinhao, entre villages perdus, cultures en terrasses et vues sur l’océan en toile de fond. Nous visitons en fin d’après-midi la ville de Ribeira Grande et retrouvons la civilisation et en profitons pour nous détendre en terrasse et faire le tour de la ville. La journée se finira dans la ville de Punta Do Sol, petit village en bord de mer, charmant et typique et où notre guide vit. Il nous emmène donc à la rencontre des habitants, pêcheurs et musiciens. Nous terminons cette journée par un repas musical aux rythmes capverdiens.
Notre prochaine étape nous conduit à la randonnée côtière vers Fontainhas et Cha de Igreja. A mon sens l’une des plus belles randonnées ! Nous marchons entre terre et mer. Les paysages sont grandioses et nous prenons conscience des reliefs de l’île bordée par l’océan qui se déchaîne. Nous empruntons un très joli chemin muletier en balcon. Le chemin est pavé et nous amène jusqu’au charmant village de pêcheurs de Cruzinha da Garça.
Nous continuons notre parcours entre la vallé de Mocho et Cha de Padras, cette journée est moins intense que les autres, c’est pourquoi en fin de journée nous en profitons pour visiter tranquillement cette vallée agricole et ses distilleries de rhum.
La dernière journée, la plus intense (plus de 1000 de dénivelé) nous permet d’atteindre le plateau de Lagoa. Cette ascension nous offre un dernier point de vue sur les paysages typiques capverdiens, le relief, les cultures en terrasse et l’océan en fond. Un véhicule vient nous chercher, nous repassons par le fameux cratère de Cova. Nous rentrons en ferry pour Mindelo où nous passons une dernière soirée.
Après une dernière visite de la ville et du marché aux poissons, nous rentrons en France.
Nous avons passé la semaine à randonner.
La découverte de Santo Antão ne peut se faire que par la marche. En effet, l’itinérance active et le meilleur moyen de découvrir les différentes facettes de cette île, de la culture et de sa population.
Il y a évidemment des niveaux de marche plus ou moins difficiles. Cette île est très escarpée et il faut être un randonneur aguerri pour s’attaquer à la traversée d’Est en Ouest. Il y a beaucoup de dénivelé, mais certains villages sont accessibles en véhicule. Tout de même, les plus beaux endroits sont accessibles uniquement à pied.
Ces distilleries et le rhum font partie intégrante de la culture capverdienne.
En effet, les deux-trois derniers jours, nous randonnons dans les différentes vallées où nous croisons beaucoup de distilleries locales.
Nous nous arrêtons dans une ou deux distilleries afin d’observer le processus de fabrication du rhum et de pouvoir le déguster.
Le rhum fait partie intégrante de la culture locale.
Au cours de ce voyage, nous n’avons pas croisé beaucoup de faune locale. Le Cap-Vert ne possède aucune espèce de mammifère indigène. Cependant, ce pays abrite de nombreuses espèces d’oiseaux : 130 espèces migratrices y ont été répertoriées.
La flore du Cap-Vert est très diversifiée. Comme son nom l’indique, nous pouvons penser que tous les paysages sont verdoyants au Cap-Vert. En 2019 (date de mon voyage), cela faisait environ deux années que l’île de Santo Antão n’avait pas eu de pluie, ce qui rendait le paysage beaucoup plus sec. On retrouve tout au long de notre randonnée ces fameuses « cultures en terrasses » qui restent vertes à une basse altitude grâce aux systèmes d’irrigation qui puisent l’eau en partie dans l’océan, mais qui sont beaucoup plus sèches dès que l’on prend un peu d’altitude.
Tout au long de notre itinéraire nous retrouvons ce côté lunaire, car Santo Antão est entièrement d’origine volcanique.
La randonnée côtière est un incontournable, ne la manquez pas ! Et si vous aimez le rhum après une bonne randonnée, dans la quasi-totalité des hébergements, vous aurez droit à une petite dégustation !