L’Indonésie, c’est grand !
On ne compte plus les îles, et sa réputation n’est plus à faire. Bali est la destination phare, et devient vite le point de départ de tout séjour sur l’archipel.
Alors quand on est des voyageurs d’aventure et qu’on a 2-3 jours de libre sur Bali avant de repartir en Europe, il faut trouver LE spot qui nous en met plein la vue.
Vous savez, celui dont on parle en premier à nos amis. Celui qui fait lien avec tous le reste du séjour. Celui qui permet de s’arrêter un instant et de prendre du recul sur cette découverte culturelle que l’on vient de vivre avant de rentrer chez nous. Je le cherchais, et il fallait qu’il soit facilement accessible depuis Bali, qu’il soit sauvage, avec tout de même des petits restaurants ou bars de plage pour ne pas faire trop roots.
Tel un explorateur, j’ai déplié ma carte, entouré les îles que je connaissais déjà. Il y avait bien Nusa Lembongan et Nusa Cenegan dont on m’avait parlé maintes et maintes fois. Toutes petites, à 30 min en bateau rapide… c’était tout trouvé allez-vous me dire ! Cependant, il leur manquait quelque chose encore.
Et puis, j’ai pris un peu de recul, et je me suis aperçu bêtement que juste à côté en plus gros, la carte mentionnait le nom de Nusa Penida. Le topo indiquait un peu plus de relief que ses petites sœurs, déjà très connues des surfeurs. Bon ça y est, c’était décidé, je prendrai un bateau pour Nusa Penida.
Le matin depuis le port vers Sanur sur Bali, j’ai pris un speed boat durant environ 30 min. J’avais oublié la sensation que c’était, d’arriver sur une île par bateau.
Au début, l’horizon n’indiquait qu’un vaste océan sans limite. Puis petit à petit, l’île se montrait. Ou était-ce une illusion ? Ce que d’abord j’avais pris pour un mirage ce révéla bien plus vrai que nature. Oui, Nusa Penida offrait sans y avoir encore mis les pieds l’effet que je recherchais. Les reliefs de ses falaises me faisaient grande impression. Le pied à terre, j’ai cherché un « bemo », le transport collectif local pour partir à la découverte de l’île. D’humeur un peu speed, j’ai préféré tout compte fait me louer un scooter à la journée. Un poil plus cher (5 euros par jour), cela me permettrait d’aller dans tous les recoins sans dépendre de personne.
J’ai débuté mon périple en rejoignant un départ de rando pour Kelingking, un joli point de vue depuis cette falaise en forme de baleine/T-rex, où je n’ai pu m’empêcher de déjeuner les yeux rivés sur le large. Après déjeuner, j’ai conduis une petite heure en m’arrêtant ici et là pour prendre des photos ou boire un jus de fruit exotique frais pour me désaltérer. Mon deuxième spot de la journée est Crystal Baie. Plusieurs locaux me vantaient les mérites de ses fonds marins. Méduse dans une autre vie, il en va sans dire que j’ai loué un matériel de snorkeling sur la plage pour deux francs-six sous, et que me suis mise directement à l’eau !
De deux choses l’une :
Bleu fluorescent, jaune, rouge, ronds, pointus, brillants, rapides, les yeux globuleux, les nageoires larges… sont à peu près les genres de description que je pourrais utiliser pour décrire la vie marine de ce spot.. J’avoue préférer vous montrer tout ça en photo 😉
Crystal baie m’ayant fait rêver toute la nuit de fonds marins et m’ayant laissé un gout de reviens-y (reviens-y vite je dirais même !) ; je me suis levée tôt, avec le chant des coqs et les bruits caractéristiques de la vie indonésienne. Des scooters rentrant du marché, d’autres partant dans les plantations, des enfants déjeunant en uniforme avant d’aller à l’école et des oiseaux partout cachés derrière la moindre fleur : il y en a des choses à voir ici !
J’eus besoin de seulement 10min pour recueillir auprès des locaux des informations quant à d’autres spots de snorkeling. Trente minutes plus tard, le temps de faire mon sac à dos et de rejoindre le port, j’étais déjà en direction du « Manta Point » où « nous avons de très grandes chances d’admirer les raies Manta qui viennent se nourrir de plancton ». Quelle excitation ! Vous vous imaginez, vous, nager auprès d’animaux sauvages si grands ? Et bien.. aujourd’hui, j’ai la chance de pouvoir dire que si je manquais d’imagination, je suis dès lors capable de me souvenir. Car oui, j’ai nagé avec des raies manta ! Enfin, nager… je nageait quand elles semblaient voler, ou bien glisser tout autour de nous. Quelle majesté, une vrai rencontre sauvage, dans la quiétude de l’eau. Il m’a fallu me forcer un peu pour sortir de l’eau et rejoindre un nouveau spot. Cette fois-ci, la baie est plus secrète encore et les fonds sont riches en coraux fluorescents et poissons multicolores.
C’est dans un petit nuage que j’ai retrouvé la terre ferme. Un je-ne-sais-quoi me remplissait d’une énergie folle et je suis directement partie pour le Sud-Est de l’île. J’y ai fait une petite randonnée pour découvrir une crique. J’y ai déjeuné seule, accompagnée d’un bon livre et de mille et un coquillages. J’ai continué mon chemin le long de la côte avec de magnifiques points de vue sur l’Océan Indien et les falaises à pic. Si d’en haut, on voit une plage déserte et paradisiaque, la question de comment y descendre reste littéralement en suspens. Des cordes, à certains endroits, font office « d’escaliers ». Je conseille tout de même de descendre sur les plages où des marches (souvent aussi hautes que larges) ont été installées. J’ai terminé ma balade dans un petit village traditionnel. Le lendemain, je me suis baignée sur la plage de Toyapakeh puis j’ai pris le speed boat de retour sur Bali.
Quoi qu’il en soit, il vous suffit d’un clic pour explorer Nusa Penida.