Carnets de voyage

A chacun son Everest

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Pourquoi ce spot ?

Mon humeur: humble

Qui n’a jamais rêvé de s’aventurer sur les terres himalayennes, à la rencontre des géants de notre monde ? J’habite Chambéry et la montagne est mon terrain de jeu : un pèlerinage à travers les plus hautes montagnes du Népal s’imposait depuis longtemps dans mon esprit. Nous avons trouvé des billets à prix raisonnable et avons donc demandé à Altaï Nepal de nous concocter un trek emblématique reliant Phaplu au camp de base de l’Everest, avec quelques variantes pour pimenter le tout ?

Mon itinéraire

Mon programme jour par jour

Nous avions choisi de débuter notre trek à Phaplu, quelques jours avant Luckla, pour profiter des vallées moins hautes en altitude et moins soumises au tourisme. Au départ de Phaplu, nous avons remonté la vallée du Solukhumbu. Première étape à Taksindu, où nous avons eu la chance de rencontrer Dawa Sherpa, un traileur népalais installé à Briançon. Chaque année, il emmène avec lui des traileurs dans les montagnes népalaises et ils inauguraient à notre passage la maison de retraite construite avec l’association : nous avons la chance d’assister avec eux à une cérémonie bouddhiste au monastère.

Le lendemain, nous descendons la vallée jusqu’à la rivière, à travers les rizières et les cultures : j’ai adoré cette partie du trek, où nous passions vraiment à travers des villages typiques où les gens vivent leur vie sans dépendre du tourisme. Deuxième étape à Karikhola, où nous passons une délicieuse soirée à jouer avec les deux enfants présents dans notre lodge : parlant parfaitement anglais, ils comprennent très vite les règles des jeux que nous leur avons apporté !

Le jour suivant est costaud pour les jambes mais réserve de belles surprises. Dans ce climat chaud, nous marchons en tee-shirt et short et le savourons, car nous savons que cela ne durera pas longtemps ! L’étape du soir se fera à Paiya, où nous choisissons un merveilleux petit lodge tenu par une petite mamie : de petites cabanes individuelles très colorées s’alignent autour d’un jardin verdoyant et bien entretenu, où notre hôte va chercher ses légumes pour nous préparer à manger. Nous goûtons à cette occasion la fameuse Mars Pie : une sorte de pâte frite, englobant un Mars fondu ! Calories assurées, que nous perdrons facilement au cours des prochains jours de trek ? Nous rejoignons ensuite Luckla et le chemin traditionnel pour monter au Camp de Base de l’Everest : toutefois en ce début novembre, la période est idéal car la haute saison (octobre) est terminée : nous ne serons guère plus que 2 ou 3 couples par lodge tout au long de notre trek. Nous remontons la vallée en faisant étape à Phadking, avant de gagner la fameuse ville de Namche Bazar. Il s’agit de la dernière ville « importante », de la dernière étape avant la haute-montagne et de nos premiers pas dans le monde de l’altitude (3400m). Nous nous y arrêtons deux jours pour s’acclimater. Le second jour, je m’autorise simplement la petite boucle passant par Khumjung et Kunde.

Démarre ensuite la partie haute du trek : je prends la direction de Gokyo, une vallée où se succèdent trois lacs à la couleur turquoise surréaliste. Je conseille vivement l’ascension du Gokyo Ri en fin d’après-midi pour le coucher du soleil (merci Gilbert pour tes conseils!!), car pour le lever, nous sommes à contre-jour vis à vis de l’Everest. Le coucher du soleil sur l’Everest, le Nuptse et le Cholatse est spectaculaire. Il faut ensuite traverser le glacier Gokyo pour rejoindre le pied du fameux col Cho La Pass : j’y passerai la nuit précédant l’ascension, et m’embarquerai pour le col à 6h le lendemain matin. La montée est lente, très lente, et chaque effort est difficile à cette altitude (5420m). Mais le jeu en vaut la chandelle : arrivés au col, nous découvrons la vallée de Dzongla qui s’offre à nous comme récompense. Nous sommes à présent bien acclimatés pour atteindre le sommet de notre trek : c’est parti pour Lobuche, puis Gorak Shep, d’où nous grimpons au Kalapatthar pour voir… RIEN ? Nous avons eu un temps exceptionnel sur nos trois semaines de marche, sauf… ce jour-là. Pas de vue sur l’Everest donc, mais plutôt une ambiance montagne de jour blanc et -15 degrés. C’est la vie ! Nous redescendons la vallée et entamons la troisième et dernière partie de notre trek : nous remontons la vallée de l’Islande Peak pour dormir à Chuckung, d’où nous nous rendons au camp de base de l’Island Peak le lendemain. Là-haut, les glaciers se jettent dans un immense lac glaciaire que nous admirons longuement, ainsi que les nuages qui vont et viennent sur le sommet du Lhotse. Redescente jusqu’à Dingboche, puis arrêt à Tengoche pour visiter le monastère et hop, Luckla.

Le décollage du petit avion a hélices depuis Luckla est impressionnant de l’extérieur, mais finalement pas si traumatisant lorsque l’on y est ? Nous survolons une dernière fois ces magnifiques vallées himalayennes immuables, avant de retrouver l’effervescence de Katmandou.

Mes activités

Marcher, marcher... et marcher ?

Hé oui, c’est tout de même le principal objectif d’un trek de 3 semaines ?

Méditer

Si je ne suis pas du tout branchée yoga & méditation dans ma vie de tous les jours, je dois avouer qu’il existe au Népal une sorte d’atmosphère qui pousse à cela. Ainsi lors de mes moments seule, il m’est arrivé de me poser au bord d’un lac sans penser à rien pendant une heure, ou deux, ou trois. Je crois que c’est la première fois que j’y parviens dans ma vie. La vallée de Gokyo, avec ses lacs sacrés, est particulièrement apaisante.

Mes coups de coeur

Initiatique, silencieux, physique

  • Être hébergée par Migma & Tenzig à Gokyo, qui m'ont chouchoutée pendant deux jours (photo)
  • Parcourir les rizières et les cultures entre Phaplu et Luckla
  • Admirer le coucher de soleil sur l'Everest depuis le Gokyo Ri

Faune et Flore

Atypique, nonchalante, ruminante :)

Les yaks évidemment, véritables colosses dotés d’œils de biche ?

Mes tips

Restez ouverts aux occasions qui s’offrent à vous tout au long de votre chemin. Là-bas, il n’existe plus d’heure ni de contrainte : il fait jour, ou nuit. Acceptez de « perdre » du temps, de ne pas optimiser, de ne pas être rationnels : lâchez prise et c’est à ce moment que viendront à vous vos plus beaux souvenirs.

Mon équipement

Les indispensables à mettre dans sa valise

Pour les parties en haute altitude :
  • un tee-shirt longues manches en mérino
  • une polaire
  • une petite doudoune pour marcher la journée
  • une grosse doudoune pour le soir
  • des lunettes de soleil catégorie 4
  • un buff
  • une casquette et un bonnet
  • des gants chauds
  • et… des chaussons doudoune (merci Judith!)

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