Découverte de cette île méconnue en une semaine. Nous nous sommes rendus sur ce petit bout d’île de l’archipel des Canaries en octobre. L’objectif étant de démasquer ce territoire plein de panoramas différents et d’aller s’imprégner des contradictoires et mystérieuses atmosphères qui y résident. Je rigole ! Je n’avais que très peu entendu parler de cette île. Finalement ma curiosité, je sais vilain défaut, et mon envie de découvrir, m’ont amené à m’y rendre. Après une documentation plus ou moins exhaustive, direction l’île du méridien zéro pour un vrai voyage d’investigation !
Avant de parler d’itinéraire, il faut savoir que le temps est très variable d’une côte à l’autre sur les îles des Canaries. Donc évidemment, selon le temps, éviter un déluge ou de marcher en plein cagnard est bienvenu ! D’où l’intérêt d’avoir « une Catherine Laborde » dans l’équipe, afin d’adapter son programme au jour le jour !
L’idée principale étant de rayonner depuis le centre de l’île, à Isora. Nous traversons le Sud désertique et volcanique jusqu’au Nord vert et humide, en passant par l’extrême Ouest, isolé et hostile. Nous admirons les falaises de Jinama depuis la Frontera : de véritables murs de roche de plusieurs centaines de mètres de haut à gravir. Leur sommet, bien souvent dans les nuages, cache une forêt primaire de laurier. Nous randonnons à travers les genévriers centenaires courbés par le vent qui sont un spectacle des plus étonnants.
Rendez-vous en terre inconnue avec Frédéric Lopez au phare du bout du monde, placé sur le méridien zéro et pointé en direction de l’Ouest. Il s’élève seul face à l’étendue de l’océan Atlantique : le phare d’Orchilla.
El Hierro sera pour moi une île à part des Canaries. Les randonnées sont toutes plus différentes les unes des autres. Cette diversité est notamment due aux paysages qui résultent des microclimats ambiants et du relief. Mais ce qui différencie beaucoup cette île des autres, c’est l’isolement. Si vous voulez de la tranquillité, vous êtes servis ! Pendant la journée, vous ne croisez personne, contrairement aux autres îles. Rien à voir avec Tenerife : vous tombez sur un ancien cultivant son potager et un « Hola » peut finir sur une discussion de 10 minutes sur ses patates. L’atmosphère et l’ambiance qui se dégage du centre de l’île m’a également beaucoup surpris. La brume humide, les routes cernées par des murs en pierre, les vaches broutant de l’herbe fraîche et bien verte ! On s’attendrait presque à voir un Pub sortant du brouillard. Bref, un étonnement total.
Au Sud de El Hierro se trouve la réserve naturelle de la Restinga, célèbre pour tous les plongeurs car réputée pour être l’un des meilleurs spots de plongée d’Europe. Mais pas forcément besoin de plonger profondément pour profiter de cette richesse naturelle : vous pouvez faire du snorkeling dans les piscines naturelles ouvertes qui donnent sur l’océan tout en vous protégeant des courants. Vous aurez déjà des observations intéressantes à faire. Et même pour se baigner, les nombreux spots de l’île sauront susciter votre intérêt croyez-moi, surtout après une bonne randonnée !
